Le dialogue et le compromis pour éviter la censure

La discussion du budget de la France se termine bientôt. Les déficits massifs laissés par les gouvernements Borne-Attal imposent à tous la responsabilité.

Mais cette responsabilité ne peut s’exercer à n’importe quel prix pour la majorité des Français. Le Gouvernement propose d’augmenter les taxes sur l’électricité et les franchises sur les médicaments, de supprimer 4 000 postes dans l’éducation et de ne pas augmenter les pensions de retraite au niveau de l’inflation.

Députés socialistes, nous avons fait des propositions pour mettre à contribution les plus fortunés par le rétablissement de l’Impôt sur la Fortune, ou par une taxe sur les superdividendes et les superprofits. Aucune de nos propositions n’a été retenue !

Dans une Assemblée nationale où nul ne peut compter sur une majorité absolue, le Gouvernement doit renoncer à imposer brutalement ses choix par le 49-3, en empêchant le vote des députés.

Il est encore temps pour le Gouvernement d’éviter une nouvelle crise au pays, en ouvrant le dialogue sur les nécessaires mesures de redressement. Si le Gouvernement persiste, il ne restera alors que la motion de censure pour s’opposer à un budget injuste qui contribuera à la dégradation du moral des Français et à leur sentiment d’abandon.